En Suisse, le 17 septembre, nous fêtons le Jeûne fédéral (Buß und Bettag). Cette fête est-elle encore compatible avec un État laïc où les citoyens et citoyennes ont différentes visions du monde et appartiennent à différentes religions ? Le président du Conseil national Martin Candinas et la présidente de l'EERS Rita Famos ont discuté de la signification actuelle du Jeûne fédéral dans un entretien mené par Felix Reich, directeur de rédaction pour "Reformiert".
Candinas se souvient qu'auparavant il voyait le Jeûne fédéral plutôt comme une restriction. Aujourd'hui, cette fête est pour lui un rappel important de ce pour quoi nous pouvons être reconnaissants en Suisse: nous nous sommes repris et avons créé entre les cantons et les confessions, avec l'État fédéral, un lien unificateur qui favorise la paix et permet une bonne cohabitation entre des personnes ayant des opinions, des aspirations et des espoirs différents. Il en déduit une responsabilité également envers les personnes moins privilégiées, dans notre pays et au-delà de nos frontières.
Famos souligne l'importance que revêt aujourd'hui le terme de "pénitence", qui peut paraître désuet. Demander pardon et reconnaître ses erreurs crée une confiance non seulement entre les personnes, mais aussi dans la société, ce qui favorise notre cohabitation et nous lie les uns aux autres. Candinas souligne que le mot "pénitence" est peut-être dépassé, mais que ce jour est aussi une chance de ne pas le galvauder, de vivre les valeurs qu'il véhicule, comme la compassion et la solidarité. La gratitude et une bonne culture de l'erreur sont importantes en politique mais aussi dans l'Église.
A l'origine, le Jeûne Fédéral a été introduit comme remède aux clivages confessionnels. Ceux-ci n'ont guère plus d'importance aujourd'hui. Les relations œcuméniques et le dialogue interreligieux mettent l'accent sur ce qui nous unit et sur ce que nous avons en commun. Dans le même temps, on voit comment notre société est de plus en plus polarisée, comment les postions extrêmes fragilisent le lien social. Les deux invités sont en accord sur le fait que les communautés religieuses représentent aujourd'hui en premier lieu une ressource et non un danger.
*Cet article a été traduit à l'aide d'un logiciel de traduction automatique et brièvement révisé avant la publication.
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