La crise climatique est présente dans les tribunaux. On connait différents cas, que ce soit la cause portée par les Aînées pour la protection du climat à la Cour européenne des droits de l’homme ou encore le procès engagé contre l’entreprise Holcim par quatre habitants de l’île de Pari (Indonésie). Mais les procès ne sont pas intentés dans une seule direction. Une situation défraie la chronique en Suisse romande : celui de la plainte du Credit Suisse à l’encontre de 12 activistes ayant joué une partie de tennis dans le hall d’entrée de la succursale de Lausanne. Ces différentes situations rebondissent notamment sur le succès de l’action en justice introduite par la fondation Urgenda à l’encontre de l’état hollandais.
Jusqu’où aller pour défendre une cause ? L’urgence climatique peut-elle légitimer des infractions, en vertu de l’état de nécessité ? Par ailleurs : le climat est-il un sujet de défense adéquat pour les tribunaux ? La « judiciarisation » de la politique (Eric Cottier, ancien procureur général du canton de Vaud) n’est-elle pas une pente dangereuse ? Une discussion entre Elio Jaillet et Clémence Demay docteure en droit de l’Université de Lausanne, avocate stagiaire et co-autrice de l’ouvrage Désobéir pour la Terre. Défense de l’État de nécessité (Presses universitaires de France, 2021).
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